Skip to main content

Il y a quelques mois, j’ai eu la chance d’animer un atelier/conférence au salon « Vivre Autrement ». J’avais choisi le thème Réduisons nos déchets cosmétiques. En effet, c’est une démarche que j’ai entreprise quand j’ai débuté la fabrication de mes propres cosmétiques, et je voulais partager avec vous ces alternatives qui existent. Dans ces articles issus du dossier Réduisons nos déchets cosmétiques, je vais vous expliquer mon quotidien dans la salle de bains. Ayant pour objectif d’utiliser uniquement des produits qui réduisent la pollution cosmétique tout en étant efficaces. Ce dossier abordera plusieurs thèmes, comme celui auquel nous nous intéressons aujourd’hui : le visage.

Voici les thèmes qui seront traités dans ce dossier :

  • Introduction : les déchets cosmétiques en quelques mots (dans chaque chapitre)
  • Les cheveux (chapitre I)
  • Le visage (chapitre II)
  • Le corps (chapitre III)
  • L’hygiène dentaire et auriculaire (chapitre IV)

Les Déchets cosmétiques en quelques mots

Pour débuter, il me semble judicieux de rappeler la définition d’un cosmétique : un produit cosmétique est une « substance ou un mélange destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain (l’épiderme, les systèmes pileux et capillaire, les ongles, les lèvres et les organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles ». Source le site santé-gouv 

En 2015, l’institut de sondage Ipsos publie un bilan assez inquiétant sur les déchets cosmétiques créés par les français. En effet, il en ressort que 75 000 tonnes de produits cosmétiques et d’hygiène sont jetés. Des déchets, qui ne sont malheureusement pas triés la plupart du temps. Il arrive que l’on jette dans la cuvette des toilettes certaines choses pensant que cela n’aura pas d’impact sur l’environnement. Or, tous ces déchets-là, parmi d’autres, sont rejetés dans les océans, qui sont aujourd’hui pollués. À tel point que plusieurs scientifiques ont rebaptisé une zone au large de la côte ouest des Etats-Unis le 7ème Continent.

L’association Surfrider Europe, qui se bat pour la protection des océans et du littoral, a récolté en 2015 plus de 16 000 coton-tiges sur les plages et les bords de rivières. Pour vous donner une idée, cela représente 3 fois et demi la hauteur de la tour Eiffel, lorsque l’on les met bout à bout. Autre exemple assez alarmant, celui des brosses à dents en plastique. Ces dernières créent plus de 1400 tonnes de déchets chaque année. Le plastique n’étant pas recyclable (seuls les bouteilles et les flacons se recyclent), cela crée des déchets qui empoisonnent notre environnement et la biodiversité. Je ne vous parle pas des tubes de dentifrice en plastique et ses composants néfaste qui s’ajoutent à cette pollution due aux cosmétiques.

Aujourd’hui, le problème de la pollution plastique ne peut plus être ignoré. Il faut que nous fassions notre part et agissions en être responsable. Beaucoup de marques proposent des alternatives et relayent des conseils pour pouvoir consommer sainement.

Un autre problème de pollution dû au maquillage est présent dans bon nombre de nos salles de bains. Celui des cotons démaquillants. En effet, étant faits en coton, on ne s’imagine pas que cela peut polluer. Malheureusement, ils créent tout autant de déchets si ce n’est plus, car ils sont jetés quotidiennement. De plus, la culture du coton conventionnel est la plus polluante au monde, car elle requiert énormément d’eau. Selon Consoglobe, une femme utilise en moyenne, 6 cotons par jour pour se démaquiller. Ceci équivaut à 180 cotons par mois et 2160 par an !

Réduisons nos déchets cosmétiques en pensant différemment. Pensons à la planète avant tout. De plus, cette consommation quotidienne nous coûte cher. Les solutions que je vous propose ci-dessous, sont non seulement écologiques mais aussi économiques. Ne donnons pas d’argent pour payer les services marketing de ces grandes marques peu scrupuleuses. Sachez que je suis issue d’une formation en communication et en marketing donc je sais de quoi je parle.réduisons nos déchets cosmétiques

          Prendre soin de son visage :

Le démaquillage : comme nous l’avons vu plus haut, exit les cotons démaquillants à usage unique. Il existe aujourd’hui plusieurs solutions pour réduire ces déchets cosmétiques. La plus connue est celle des cotons en coton bio lavables et réutilisables. Plusieurs marques excellent avec ces produits, cependant quelle que soit celle que vous choisissez, je vous conseille de toujours choisir les cotons en matière coton bio. En effet, les autres matières tissus ne sont pas assurées bio. Il suffit de le lire sur les descriptifs produits, aucun mention bio n’apparaît. Malgré cela, je sais que la culture du coton demande beaucoup d’eau, donc à vous de voir ce que vous préférez. Les textures selon les matières sont, elles aussi différentes.

Pour utiliser les cotons démaquillants lavables, il suffit de mettre verser un peu de votre produit démaquillant. Pour ma part, j’utilise de l’huile de ricin pour les yeux et de jojoba pour le visage quand j’ai de la poudre. Ils peuvent également s’utiliser mouillés ou humidifiés. Avec de l’hydrolat par exemple.cotons lavables réutilisables pour réduire ses déchets cosmétiques

Le lavage : laver son visage en douceur tout en tant efficace, est souvent une notion que l’on a du mal à entendre. En effet, on a tendance à associer nettoyage efficace avec méthodes et produits décapants. Lorsqu’il s’agit d’une peau grasse ou à problèmes, on utilise d’autant plus de méthodes et de produits qui agressent et fragilisent. Quel que soit votre type de peau, lavez votre visage matin et soir. En effet, c’est la partie du corps qui est la plus exposée; pollution, maquillage, etc. Le matin pour tonifier sa peau, se nettoyer et se rafraîchir, et le soir pour éliminer les impuretés accumulées au long de la journée.

Je vous propose ici plusieurs solutions écologiques et efficaces, qui se rapprochent du zéro déchet. Tout d’abord, oubliez les produits achetés en grande surface ou parapharmacie. Nous avons pu nous en rendre compte grâce à la dernière enquête de 60 millions de consommateurs. Force est de constater que certains d’entre eux sont nocifs.

Pour un lavage du visage en douceur, je vous conseille d’utiliser des savons surgiras saponifiés à froid. Il en existe plusieurs types; peaux grasses, acnéiques, normales, sèches, etc. Pour être sûr de ne pas vous tromper, rendez-vous sur slow-cosmétique.com , qui vous proposera un panel de marques éthiques. Je cite entre autres Gaïa (marque qui fabrique ses savons en Auvergne/Rhône-Alpes), Clémence et Vivien, ou la Savonnerie bourbonnaise. Si vous préférez les réaliser vous-mêmes, c’est une activité très ludique et artistique.

lavage visage : réduisons nos déchets cosmétiques

Pour nettoyer le visage en profondeur, exfolier et désincruster les pores, je vous propose deux solutions. Ces deux solutions qui viennent d’Asie, peuvent être utilisées seules, ou avec un produit nettoyant doux (type savon surgras).

La première est la brosse en bois pour le visage, avec ses fibres synthétiques. Elle vient de Corée du Sud, et permet de lutter contre les points noirs et ratifie la peau. Elle est donc plus destinée aux peaux grasses et peaux à imperfections, mais la douceur des poils est toujours agréable pour tous les types de peau. Cette brosse permet de lisser la peau et éliminer toutes les impuretés, ce qui permettra à votre maquillage de tenir plus longtemps.

Cependant, cette brosse ne s’utilise pas tous les jours. Pour les peaux normales à grasses, utilisez-là 3 fois par semaine, et de préférence, le soir (efficacité optimale après la journée). Pour tous les autres types de peaux, 1 à 2 fois par semaine. Elle s’utilise mouillée, sur une peau humidifiée. Appliquez votre produit nettoyant sur la brosse et massez-vous le visage. Nul besoin d’appuyer, au contraire, vous risquerez de ne pas profiter des sensations agréables. Après utilisation, rincez-là bien et accrochez-la tête en bas, pour qu’elle sèche. Le séchage de brosse est assez long. Pour ma part, j’utilise un savon surgras, car il est doux. N’utilisez pas de produits trop décapants, l’usage de la brosse démultiplie les effets du nettoyage.

La seconde solution est l’éponge Konjac. Venue tout droit d’Asie, elle est utilisée pour les peaux de bébés (pour vous dire à quel point elle est douce). 100 % naturelle et biodégradable, elle est fabriquée avec la racine d’«Amorphophallus Konjac » et de l »eau. Elle se conserve 3 mois, et permet donc de réduire les déchets cosmétiques, de par sa longévité.

Achetez-la toujours sèche et dure, car elle gonflera au contact de l’eau. Si vous l’achetez déjà molle, cela veut dire que votre éponge contient de l’eau, et donc un conservateur. Cette éponge convient à tous les types de peau, même celles atteintes d’eczéma ou de psoriasis. Elle peut s’utiliser avec ou sans produit nettoyant (selon l’usage voulu). Pour un usage nettoyant, utilisez un nettoyant doux, et pour un usage exfoliant, vous pouvez l’utiliser seule. Conservez-la au réfrigérateur si vous ne l’utilisez pas tous les jours, l’effet sur la peau sera d’autant plus agréable. Lorsqu’elle commence à s’effriter, il faut en changer.

Le problème de la brosse et l’éponge konjac est le transport. En effet, pas toujours sèche lorsque l’on part en week-end, pensez à utiliser un contenant hermétique. Ces deux accessoires permettent de réduire les déchets cosmétiques, car ils se gardent longtemps, notamment la brosse. L’éponge konjac quant à elle, se conserve environ 3 mois, et est totalement biodégradable.

Les Gommages naturels : un gommage par définition, est un traitement de la peau qui se fait avec des ingrédients exfoliants. Un exfoliant, lui a pour rôle de séparer les cellules mortes qui se détachent, de l’épiderme. Le gommage, sert également activer la micro-circulation sanguine, renouveler nos cellules, et donc avoir un beau teint. C’est un soin en surface qui agit sur la dernière couche de la peau, l’épiderme.

Selon votre type de peau, la fréquence des gommages et masques ne sera pas la même. Si vous avez la peau sèche et/ou sensible, un gommage toutes les deux semaines. Si vous avez la peau grasse et/ou avec des imperfections, ce sera un par semaine. Pour ma part, j’ai la peau grasse avec quelques imperfections, j’effectue un gommage/masque par semaine, et c’est suffisant. Tout comme pour le nettoyage du visage, pas la peine d’utiliser de gommage trop agressif, et de frotter comme des fous. La peau est un organe sensible et réactif, et vous risquerez de l’abîmer, à vouloir frotter trop fort. Il est simple de réduire ses déchets cosmétiques, en utilisant des ingrédients se trouvant déjà dans notre cuisine. Voici quelques exemples de gommages doux à faire chez vous, selon votre type de peau.Gommages pour différents types de peaux: réduisons nos déchets cosmétiques

 

Je sais que l’utilisation d’huile végétale fait peur quand on a la peau grasse et acnéique, mais sachez que les huiles végétales vous seront d’une grande aide. En effet, la peau est grasse à cause d’une surproduction de sébum, et cela favorise l’apparition d’acné, car les pores s’obstruent. Le sébum, lui, a pour rôle de protéger la peau des attaques extérieures. Les produits « spéciaux » pour peaux grasses ont souvent tendance à décaper la peau, qui va produire encore plus de sébum pour se protéger. Sachez donc, que les huiles Noisette et Jojoba régulent la production de sébum. L’huile végétale de Nigelle purifie, est anti-inflammatoire et cicatrisante.

Si malgré tout, vous avez du mal à utiliser les huiles végétales, vous pourrez les remplacer par des hydrolats ou des eaux florales. Pour les peaux grasses, l’hydrolat de Lavande ou de Géranium. Les peaux acnéiques pourront utiliser, l’hydrolat de Tea tree ou de Romarin.

Les masques naturels : une fois votre peau débarrassée de ses impuretés grâce au gommage, vous pouvez appliquer votre masque. Le masque a pour rôle d’apporter des vertus bénéfiques à votre peau. Masque purifiant, raffermissant, hydratant, anti points noirs, etc. L’ingrédient le plus connu et le plus réputé est l’argile. Il existe plus types d’argiles qui s’adaptent à toutes les peaux. En voici quelques exemples :

Types d'argiles : réduisons os déchets cosmétiques

  • Blanche : riche en silice, c’est une argile neutre qui s’adapte à tous types de peau. Décongestionnant, elle lutte contre la grise mine, elle ressource la peau en profondeur
  • Jaune : avec sa composition minérale proche de l’argile verte, elle est également reconnue pour son pouvoir exfoliant. Elle atténue les tâches de pigmentation, purifie et est tonifiante.
  • Verte : riche en minéraux, elle tout particulièrement appréciée par les peaux grasses, elle purifie, et est très absorbante. Utilisée régulièrement, ses effets sont très bénéfiques et visibles, grâce à son fort pouvoir rééquilibrant.
  • Rose : mélange d’argile rouge et blanche, elle est parfaite pour les peaux sensibles et fragiles. Très douce, elle est tonifiante et donne bonne mine, en affinant délicatement le grain de peau.
  • Rouge : source de minéraux et oxyde de fer, elle est réputée pour redonner tout son éclat au teint brouillé. Apporte un léger teint hâlé et rend la peau douce. Nettoyante et purifiante, elle est également détoxifiante.

L’utilisation d’argile pour des masques cosmétiques permet une réduction des déchets cosmétiques, car elle s’achète souvent en grande quantité et se conserve très longtemps. Achetez-la toujours en poudre et non en pâte, pour les mêmes raisons que l’éponge konjac sèche. La pâte d’argile contient de l’eau, et donc un conservateur pour être commercialisée.

Pour manipuler de l’argile, n’utilisez pas d’ustensiles ou de contenants en fer. En effet, l’interaction entre les ions du métal et ceux de l’argile, font perdre les propriétés de l’argile. Préférez, les spatules en bois, et les bols en céramique. Pour ma part, j’utilise une cuillère en bambou. Au niveau de la quantité, environ 2-3 cuillères/spatules sont suffisantes. Vous pouvez mélanger avec de l’eau, ou avec des eaux florales ou hydrolats. Choisissez-les en fonction de votre type de peau, en voici une liste. Ajoutez l’eau cuillère par cuillère, et ménagez entre chaque ajout. Avec cette méthode, vous serez sûre d’obtenir un résultat homogène, ni trop d’eau, ni pas assez.

Mis à part les argiles, j’utilise énormément les poudres ayurvédiques, qui possèdent énormément de propriétés. J’utilise également du curcuma (le même que dans ma cuisine, oui oui), mais également du charbon végétal activé, de la spiruline, etc.

Après avoir laissé poser le masque 15 minutes voici le moment du rinçage. Vous pouvez vous aider de votre éponge konjac, qui vous facilitera la tache, tout en vous massant. Après avoir rincé le produit, n’oubliez jamais de vous hydrater la peau. Pour cela, parlons de l’Aloe vera :

Hydratation par les plantes : l’aloe vera alias l’Aloe barbadensis Miller, est une plante succulente de la famille des liliacés qui comprend la catégorie des cactées. Il existe près de 300 espèces d’Aloe qui poussent dans des zones sèches et arides. Doté d’excellentes vertus pharmaceutiques, l’aloe vera est également reconnu pour ses bienfaits en cosmétique. Il n’existe aucune contre-indication dans l’utilisation de l’aloe vera, mis à part peut-être pour les personnes allergiques à l’ail et à l’oignon. Cette plante a énormément de vertus, en voici quelques exemples. On dit que c’est un anti-oxydant puissant, qui hydrate, adoucit la peau, mais qui est également un excellent régulateur cutané. C’est également un indispensable dans la lutte contre le vieillissement de la peau. Il soulage les peaux sensibles et s’adapte à toutes les peaux en cas de brûlures et/ou irritations.

En cosmétique, nous utilisons le gel d’aloe, qui est fabriqué à base de jus d’aloe vera et de gomme (type gomme xanthane). Ou bien tout simplement prélevé sur la plante elle-même. C’est ce que à quoi nous allons nous intéresser ici. Coupez une tige de la plante à sa base. Inutile de ne couper qu’un petit bout, car le reste de la tige va sécher et se décomposer. ll faut ensuite laisser s’écouler les anthranoïdes, un liquide jaune/vert qui peut être irritant pour la peau. Pour ce faire, il faut placer la tige dans un récipient. Le côté coupé de la tige vers le centre pour faciliter l’écoulement.

Ensuite, coupez la tige en plusieurs morceaux (selon la longueur), gardez-en un à disposition et placez les autres au congélateur. Coupez le morceau que nous avez gardé dans la longueur, et prélevez le gel. Vous pourrez l’utiliser directement sur votre peau. Utiliser une plante d’aloe vera, permettra de réduire vos déchets cosmétiques, car les tiges vont repousser, ainsi plus besoin d’en acheter !plante aloe vera : réduisons nos déchets cosmétiquesDe par son pouvoir astringent (qui resserre les tissus) et tenseur, le gel d’aloe vera peut laisser une impression de tiraillement. Pour remédier à cela, je vous conseille de l’utiliser avec de l’huile végétale.

  • Peau sèche : Argan, Avocat, Baobab, Camélia, Bourrache, Germes de blé, Oléine de Karité, Onagre
  • Sensible : Amande douce BIO, Calendula BIO, Coton BIO
  • Grasse : Jojoba, Noisette, Macadamia, Sésame
  • Acnéique : Jojoba, Noisette, Macadamia, Sésame, Nigelle
  • Mixte : Chanvre, Jojoba, Noisette, Macadamia, Sésame, Yangu

Voilà, vous savez tout de ma routine visage qui a pour but de réduire les déchets cosmétiques au maximum. Le prochain grand article de ce dossier sur la réduction des déchets cosmétiques, concernera les soins du corps. Restez donc connectés pour toujours plus de bons tuyaux :).

Leave a Reply

What Our Clients Say
21 avis